Dans un article récent de La Montagne, nous avons appris que la CABA a décidé d'étudier la réalisation d'une zone
d’accueil touristique sur la zone de Mandailles.
Les cols de Cabre, de Rombières et le buron du même
nom sont en effet des merveilles du volcan cantalien.
Sous
couvert de tourisme de pleine nature, le cirque de Mandailles risque d'être
complètement massacré par la présence de ces remontées mécaniques. La part des aménagements ayant pour but de canaliser les randonnées sur des itinéraires équestres nous semble raisonnable. En revanche les remontées mécaniques sont parfaitement inutiles et très impactantes pour l'environnement et le paysage.
Nous n'avons
pas le droit de laisser défigurer irréversiblement ce site aujourd'hui
grandiose par des aménagements mécaniques qui lui enlèveraient tout son attrait. Les Monts
du Cantal ont déjà payé un lourd tribu aux erreurs d'un développement
économique mal pensé : la station verrue du Lioran en est malheureusement
le vivant exemple.
Par ailleurs,
ne nous cachons pas de l'incapacité récurrente de faire
fonctionner la zone nordique du grand tournant faute de neige. Miser sur l'or
blanc dans notre département est un leurre climatique et dans ces conditions,
la soi disant création d'emplois débouche tôt ou tard sur le chômage. Les
touristes déçus ne reviennent plus. Ces
remontées se révèlent donc inadaptées à nos stations de moyenne montagne.
Il est urgent de dire non à ce projet qui sacrifie l'intérêt général et
durable aux intérêts particuliers et momentanés de ceux qui ne se préoccupent
que du court terme, leurs propres postes étant assujettis aux fonds Leaders. Les impacts négatifs seront sans
commune mesure avec les bénéfices attendus.
Une lettre a été envoyée pour demander aux élus d'avoir le courage (en ces temps troublés d'élection) de
s'opposer à ces projets à courte vue aussi inutiles
que néfastes.
Il est en effet possible de repenser le développement économique
de nos régions en tenant compte de ses particularités plutôt qu'en s'alignant
sur ce qui se fait ailleurs.
La véritable
ambition est celle de garder son authenticité au cirque, ce que rechercheront
plus que jamais nos concitoyens des prochaines années dans un monde où tout
devient mécanique et artificiel.