dimanche 20 décembre 2015

Grande mobilisation inter-associative contre la chasse aux loups Lyon, 16 janvier 2016

Présence de Paul Watson (Sea Shepherd), Allain Bougrain-Dubourg (LPO), Yves Paccalet (FERUS, philosophe) et Fabrice Nicolino (Charlie Hebdo).
Les raisons et les enjeux de cette manifestation –> ICI. Venez nombreux !

Rendez-vous le 16 janvier 2016, à 14h, place Bellecour, Lyon 2ème.

Événement Facebook =>> ICI

Pensez au covoiturage : 

vendredi 18 décembre 2015

La FDANE Cantal s’interroge : les décideurs du Cantal ont-ils entendu parler de la COP 21 et du changement climatique ?

A la veille de l’inauguration de la saison hivernale à la station du Lioran, on est en droit de se demander si les responsables politiques et économiques du Cantal ont entendu parler de l’accord historique passé ce week-end par 195 Etats de la planète pour contenir le changement climatique. Est-ce par cécité ou ignorance qu’ils programment à grand renfort de communication l’ouverture d’une station de sport d’hiver alors que le manque cruel de neige vient en point d’orgue d’une des années climatiques les plus chaudes depuis le début des enregistrements météorologiques ? Cécité d’autant plus grande qu’aucune perspective de refroidissement n’est annoncée pour la semaine. Les canons à neige peuvent tourner jour et nuit mais ce sera pour rien car il existe une loi physique indépassable qui veut que même à grand renfort d’additifs chimiques il est tout à fait impossible de fabriquer de la neige par une température positive !

Voici ce que les skieurs vont découvrir ce week-end à la station du Lioran !
photo issue de la Webcam du Lioran 17/12/15 à 10:00 (source http://www.lelioran.com/webcam.html)










De nombreuses études, y compris de l’association nationale des maires des stations de montagne, démontrent la baisse constante du nombre de jours d’enneigement (déjà moins 6 jours par décennie et moins 35 jours à l’horizon 2050) ainsi que l’élévation accrue des températures en montagne (+0,89 ° en France mais +2° C en montagne depuis le début du XXe siècle) . Cette situation conduit à une augmentation insensée et onéreuse des surfaces en neige de culture traduisant une fuite en avant qui ne peut conduire qu’à la faillite comme nous le démontre la revue Science et Vie de novembre 2015 consacrée aux changements climatiques qui estime même, preuve à l’appui, qu’il va falloir « faire le deuil du ski » dans les stations d’altitude inférieure à 1500 m ! Au lieu de poursuivre sur cette trajectoire en refusant de prendre en compte les faits eux-mêmes, si visibles en ce début de saison, et qui nous conduisent tout droit dans le mur, ne vaudrait-il pas mieux préparer la conversion ? Demain les infrastructures, l’hébergement des stations de moyenne montagne seront les bienvenus et permettront d’accueillir dans de bonnes conditions des populations d’estivants en recherche de fraîcheur alors que les canicules feront rage dans les plaines et sur les littoraux français.
Consciente de la gravité de la situation, la FDANE Cantal appelle à ce que ces prétendus handicaps (le froid sur la carte météo d’Aurillac, l’enclavement…) qui correspondaient peut être à des schémas de pensée valables pour le siècle passé, mais qui ne tiennent pas compte des évolutions climatiques désormais certaines, soient transformés en atouts pour l’avenir dans nos régions de montagne.

Un large débat, éclairé par les derniers enseignements de la science à propos des changements climatiques et de leurs conséquences locales, doit sans attendre s’ouvrir dans le Cantal et en Auvergne ; nous demandons aux autorités responsables et à tous les acteurs de s’y préparer et pour notre part nous sommes prêts à y participer et à y prendre toute notre place.


Il n’est pas encore trop tard, n’oublions pas que gouverner c’est prévoir.

mardi 15 décembre 2015

Les changements climatiques attendus en région Auvergne-Rhône-Alpes

Voici ce à quoi nous échapperons si les accords de la COP21 tiennent leurs engagements.

Parmi les changements climatiques attendus en France à l’horizon de la 2nde moitié du XXIe siècle, deux phénomènes majeurs se distinguent : l’un concerne les littoraux qui seront impactés par le rehaussement du niveau des océans, l’autre concerne la montagne et le climat continental qui verront le niveau des températures augmenter plus qu’ailleurs. Du fait de l’importance de ces deux espaces en France (4700 km de cotes, 30% de superficie de la France est en montagne), l’adaptation aux changements climatiques impliquera des efforts intenses.

La région Auvergne-Rhône-Alpes se distingue sans doute plus à nos yeux d’environnementalistes comme espace montagnard que comme 2nd poumon économique de la France ou de population. En effet, 42% des auvergnats et 35% des Rhône-Alpins vivent en zone de montagne, c'est-à-dire au dessus de 600m d’altitude.

Alors que le scénario d’évolution des températures le plus probable retient pour la France une élévation de + 2,5° C entre 2070 et 2100, la tendance pour l’essentiel du Massif Central et des Alpes se situe au-delà de 3° C (source MEDDE). Les grandes tendances discernent surtout des changements vers des vagues de chaleur estivales plus longues (par ex. +20 jours par rapport aux 30 dernières années), des précipitations extrêmes (lames d’eau brutales) plus fréquentes, des gelées et des hivers nettement moins rudes.

La montagne se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète : + 0,89° C en France depuis le début du XXe siècle, mais + 2° C dans les Alpes où ce phénomène est bien documenté.

Les conséquences sur l’espace montagnard sont à tous égards démultipliées. Ainsi 1° C de hausse des températures provoquent un décalage de la limite de l’enneigement, des espèces végétales et animales (celles qui le peuvent) de 150 m en altitude.


L’élévation prévue des températures supposerait donc un déplacement des étages de végétation d’environ 700m vers le haut, mais plus ils s’élèvent, plus ces espaces perdent de leur surface initiale. Ainsi l’étage nival qui s’étendait au dessus de 2800m dans les Alpes en 2010 passerait au dessus de 3400m en 2100 et perdrait donc 86% de sa superficie. Des espèces comme le Lagopède, le Lièvre variable serait très menacées.

D’autres qui vivent plus bas ne seront pas indemnes puisque la désynchronisation de certaines étapes importantes de leurs cycles vitaux pourrait leur être fatal. Ainsi une floraison plus précoce ne permettra pas au chevreuil et au bouquetin de nourrir ou de bien sevrer leurs jeunes. Une hibernation contrariée par la moindre efficacité thermique du manteau neigeux qui protège les tanières des marmottes aura des conséquences funestes sur la viabilité de leurs portées au printemps.

Les conséquences sur la ressource en eau seront sévères car à la baisse d’épaisseur du manteau neigeux, son irrégularité dans le temps et l’espace, s’ajouteront les chaleurs printanières et estivales qui viendront diminuer l’efficacité des pluies même si leur quantité reste constante (plus d’évapotranspiration). Une tension sur la ressource qui s’ajoutera à la fonte des glaciers, notamment sur la partie sud de l’arc alpin où ils pourraient n’être plus qu’un lointain souvenir à l’horizon du XXIIe siècle. Déjà depuis 1970, ils ont tous perdus ¼ de leur surface, et rien que la mer de glace proche du massif du Mont Blanc devrait reculer d’encore 1,2km d’ici à 2040 (après un recul de 700m depuis 1970).

Le Rhône, le plus puissant des cours d’eau français (près du double de la Loire) verra son débit estival amputé de 30% voire plus dans la partie aval où la contribution de la Durance, pénalisée par la disparition des glaciers du sud des Alpes, sera réduite drastiquement.

Qu’en sera-t-il alors des usages développés autour de cefleuve, poumon économique de la région (14 réacteurs nucléaires = 20% de l’électricité produite en France aujourd’hui ; couloir de la chimie au sud de Lyon ; grands barrages en dérivation) et des conséquences sur le milieu aquatique déjà en situation de stress quantitatif et qui devra subir une double peine avec l’augmentation des températures de l’eau rejetée par ces installations. Comme l’a montré dès les années 2000, l’IRSTEA pour le Rhône et l’Ain, les structures des communautés de poissons et d’invertébrés seront impactées avec une recomposition qui exclura les espèces qui vivent dans une eau tempérée voire froide. Truites et chabot se sauveront vers les sources s’ils peuvent, barbeau et chevesne seront remplacés par la vandoise. Mais les effets sur la prolifération bactérienne ne laisseront peut être pas le temps aux cortèges de se recomposer (des infections parasitaires qui explosent lors des épisodes caniculaires peuvent décimer jusqu’à 90% des truites et ombles).

Les conséquences sur la distribution de la neige concerneront bien sur les parties basses des massifs, bien plus vastes, plus peuplées. Avec le réchauffement hivernal, la limite pluie neige s’élève et en dessous de 1500m le manteau se désagrège quand il arrive à se former. La tendance actuelle est à la perte de 6 jours d’enneigement par décennie. Mais dans la Chartreuse, ce sont déjà 70cm de neige qui ont été perdus depuis ½ siècle et Météo-France projette à 1800m d’altitude, une diminution de 35 jours d’enneigement à l’horizon 2050 voire 75 jours (plus de 2 mois !) en 2100 ! (cf. Sciences & Vie ; nov.2015).


Toute l’économie liée à l’or blanc va devoir être revue car malgré le suréquipement en neige artificielle, l’élargissement des pistes pour répartir la contrainte, la création de retenue pour accumuler l’eau, rien ne permettra de dépasser la limite physique : en température positive on ne peut créer de la neige, et malgré tous les adjuvants, sa fonte Canons à neige artificielle en été © Jean François Deshayes serait de toute façon rapide au sol où la préparation pré-hivernale des stations devient déjà impossible. Les fameuses stations des Alpes comme Morzine, la Cluzaz, ou du Massif-Central comme le Lioran ou Super-Besse qui ne peuvent s’étendre vers le haut ne feront qu’amplifier la crise en tirant encore plus sur la ressource en eau, mais les stations « industrielles » de très hautes montagnes (les Arcs, Val d’Isère…) seront impactées également et déploieront des moyens technologiques qui auront des conséquences sur le coût de forfaits et donc la fréquentation.

Mais le tourisme en montagne ne se résume pas qu’au ski et l’effet du réchauffement se fait déjà sentir sur la randonnée et surtout l’alpinisme. Outre la fragilité du manteau neigeux et glaciaire qui rend déjà certaines expéditions hivernales hasardeuses, de nombreuses parois rocheuses et le permafrost deviennent instables, augmentant les risques d’avalanches, de chutes de rochers. Les effondrements accélérés des Drus dans le massif du Mont Blanc ces 20 dernières années sont pour beaucoup de guides de haute montagne des signes palpables de ces évolutions et cette ascension mythique ouverte depuis 1878, risque bientôt de ne plus faire rêver personne. Et cet été 2015 caniculaire a vu la fermeture durant 15 jours de la voie d’accès principale au Mont Blanc par le refuge du Goûter, un mauvais signal pour l’économie de la haute montagne.

A nos altitudes Auvergnates un autre effet se profile que peu d’observateurs avertis commentent tant les conséquences sur l’agriculture de moyenne montagne seront sévères. Avec le réchauffement, la précocité de la pousse de l’herbe en estive décalera les dates de mises à l’herbe d’autant plus que plus bas, le stress hydrique et le sur-chargement constant des exploitations inciteront à une montade anticipée. L’interruption de la croissance de l’herbe plus tôt en été pourrait contrarier cet eldorado où les investissements, en foncier, en équipement (notamment les captages d’eau pour l’abreuvement au détriment des zones humides) se font sans tenir compte des changements climatiques.


Alors à quelles adaptations devront nous nous préparer, vers quelles solutions iront nous ?

En préparation de la COP 21, France Nature Environnement et ses fédérations régionales ont produit des cahiers d’acteurs compilant un certain nombre de propositions (cf. www.fne.asso.fr) dont plusieurs concernent la montagne.

Il apparait ainsi évident qu’il faille dès maintenant économiser, partager et retenir l’eau. Les zones humides d’altitude (montagne et haute montagne) n’ont pas encore été trop altérées mais les tensions, évoquées ci-dessus –généralisation de la neige artificielle ; intensification agricole…- doivent rapidement baisser si l’on veut conserver un potentiel de résilience de ces espaces fragiles.

De la même façon et malgré l’impérieuse nécessité de développer les énergies renouvelables, l’équipement des rivières pour produire de l’électricité (microcentrales) ne peut plus s’envisager dans le domaine montagnard si l’on veut maintenir des refuges pour la faune, et soutenir les continuités écologiques.

De vastes espaces naturels, sur les rives des fleuves, dans l’espace montagnard, en zones forestières, devront être intégrés grâce aux procédures de réserves et de parcs naturels à un ensemble interconnecté et dynamique qui permettront à la faune, à la flore et aux habitats de trouver des espaces de replis comme à chaque épisode climatique de notre histoire géologique. Ces lieux de découvertes et de recentrage sur la nature, utile pour faire supporter aussi aux habitants de la région, des choix douloureux sur les habitudes de vie, qui s’imposeront si leur accompagnement est trop incertain.

Ainsi, il faudra, comme le titre Science et Vie en novembre dernier, « faire le deuil du ski » dans toutes les stations situées autour des 1500m d’altitude ! Ce sera très difficile car un certain tissu social et économique s’est bâti autour de la pratique hivernale. Mais ce n’est pas impossible car des perspectives « positives » de l’augmentation des épisodes caniculaires dans les plaines et les littoraux, favoriseront untourisme de la fraicheur qui trouvera sa place sur une moyenne montagne accessible, disposant de l’hébergement, des infrastructures. L’époque d’un héliotropisme insensé qui a ravagé les littoraux méditerranéens s’achève et l’idée que la montagne, qui conservera encore des températures acceptables par des populations vieillissantes, puisse tirer son épingle du jeu devrait mobiliser tous les acteurs.

Mais l’ensemble des déplacements, qui produisent localement les conditions de l’élévation des températures (augmentation des gaz à effets de serre –GEZ- des polluants…) devront être revus ! Si certaines collectivités des Alpes commencent, malgré l’énorme pression qu’elles subissent (couloir à camion, industrie, densité de population…) à lancer des Plans Climat Energie (communauté de communes de la vallée de Chamonix) ou des initiatives du type « territoire à énergie positive » (St-Martin d’Uriage en Isère) rares sont celles qui, en Auvergne, ont développé un niveau d’acuité des changements climatiques suffisant pour passer à l’action. Le leitmotiv est encore au désenclavement tout routier, au sacrifice des liaisons ferrées, au saupoudrage sur les nouveaux moyens de déplacement (vélo, aires de covoiturage, bus intercités…) dans un double décalage avec la nécessité de réduire les GES et la paupérisation des habitants de la moyenne montagne (taux de pauvreté des cantaliens à 16,4% en 2011 contre 14,3 pour la France).

​Joël Bec, FDANE Cantal


A lire :
* Science et Vie n°1178 novembre 2015
* FNE & FRAPNA – refaisons le climat ; climat et montagne ; septembre 2015.
* Lettre du Milieu Montagnard n° 46 : le changement climatique en montagne ; Commission Nationale de Protection de la Montagne –Fédé des clubs alpins français.

lundi 7 décembre 2015

On croit rêver !

Les naturalistes et associations de protection de l'environnement sont accusés d'avoir relâché des rats taupiers dans les pâtures du Cantal.

La FDANE CANTAL s'est insurgée contre un article de presse. 

Voici le communiqué  que nous avons envoyé à la presse et aux autorités.

Quand ces lanceurs de fausse rumeur se rendront compte de l'énormité de leurs propos ils comprendront peut-être qu'on ne peut pas impunément tuer chaque année des milliers d'individus d'un des prédateurs principaux de ce campagnol sans qu'il y est de conséquences...

COP 21 : débat à Aurillac

Une soirée à thème sur la transition énergétique est organisée par les associations Vivantes, CPIE, LPO, Velo cite 15, Peuple et culture, le réseau Sortir du nucléaire et le concours du Muséum des Volcans d'Auvergne.

Elle se tiendra le samedi 12 décembre au Château Saint-Etienne à partir de 17:00.

dimanche 6 décembre 2015

Vous reprendrez bien un peu de broma

En fait ce n'est pas une question : la Préfecture du Puy-de-Dôme (on peut tabler sur la même chose dans le Cantal pour bientôt) rend obligatoire l'utilisation de la bromadiolone pour tenter de lutter contre les pullulations de campagnols terrestres ! 
Quand nos chers agriculteurs auront enfin compris que pour limiter les pullulations du Campagnol terrestre ou Rat taulier il faut demander aux Grocs d'arrêter de tuer les Renards, principaux prédateurs de ce rongeur et arrêter de couper les haies qui servent d'affûter et de corridors au renard. On rappelle, qu'une femelle campagnole peut avoir jusqu'à 6 portées par an de 3 à 5 jeunes et que la maturité sexuelle est atteinte en 3 mois. 
Problème de niveau CM2: Sachant qu'un renard mange en moyenne 1000 à 2500 rongeurs par an: sauras tu trouver combien de rongeurs un seul renard peut éviter lors d'une pullulation ?
Réponse : un pacasse !!!
Evidemment on voit mal comment l'arrêté ministériel en cours qui encadre la pratique de la bromadiolone (notamment en interdisant l'emploi si la pullulation est en cours) pourra être respecté !! Qui vérifiera les conditions d'utilisation/interdiction ?! La forte mobilisation-désinformation a dû effrayer, en tous cas elle a payé, en ces constantes périodes électorales (cf photos faites près de Pierrefort (15) tout en finesse.
Au moins cela simplifiera le déroulement des Plans d'Actions Nationaux qui tentent de sauver Pie-grièches, Milans royaux et consorts : lorsqu'ils auront tous disparu empoisonnés, la question de leur conservation ne se posera plus. Le sort des mammifères carnivores prédateurs de campagnols étant déjà scellé, la boucle sera bouclée. 
Nous proposons en guise de préambule pour la loi Biodiversité (celle qui est repoussée d'un an tous les 6 mois depuis 2012) : "La biodiversité c'est ce qui reste quand on a enlevé tout ce qui gêne". 
Hauts les coeurs !

vendredi 27 novembre 2015

COP21 : l’UICN France recommande d’investir dans les solutions fondées sur la nature pour lutter contre les changements climatiques


 

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A l’occasion de la COP21, l’UICN France appelle à promouvoir le rôle des écosystèmes dans la lutte contre les changements climatiques et à investir de façon spécifique et ambitieuse dans des solutions fondées sur la nature. Des milieux naturels préservés jouent un rôle fondamental dans l’atténuation, en stockant et captant le carbone, et dans l’adaptation aux effets des changements climatiques, en limitant les risques naturels.

 

Quelle est la situation ?

 

D’une part, les changements climatiques sont l’une des principales menaces pesant sur les milieux naturels et les espèces de notre planète : perturbations des cycles biologiques, acidification des océans, blanchissement des récifs coralliens... D’ici 2050, 25% des espèces pourraient disparaître à cause du dérèglement climatique. Ils accroissent aussi l’intensité et la fréquence des risques naturels, comme les inondations, l’érosion des côtes ou les sécheresses.

D’autre part, parmi le panel des solutions proposées (économies d’énergie, développement des énergies renouvelables…), celles offertes par la nature sont souvent méconnues ou sous-estimées.

 

Pourquoi investir dans les solutions fondées sur la nature ?

 

Les solutions fondées sur la nature sont les solutions qui s’appuient sur les écosystèmes afin de relever les défis globaux comme la lutte contre les changements climatiques.

Les écosystèmes terrestres et marins jouent un rôle fondamental dans l’atténuation des changements climatiques en stockant et captant le carbone. Ce sont aujourd’hui les plus grands réservoirs naturels de carbone et, grâce à la photosynthèse, ils absorbent environ la moitié des émissions de CO2générées par les activités humaines chaque année. Cependant, ce rôle est aujourd’hui compromis par la dégradation des milieux naturels. De plus, la déforestation et l’artificialisation des sols sont à l’origine d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre.

Les écosystèmes jouent également un rôle fondamental dans l’adaptation aux effets des changements climatiques en réduisant les impacts des risques naturels (inondations, érosion, sécheresse…).

Les solutions fondées sur la nature concernent trois types d’actions, qui peuvent être combinées dans les territoires : la préservation d’écosystèmes intacts et en bon état écologique, l’amélioration de la gestion durable d’écosystèmes utilisés par les activités humaines, et la restauration d’écosystèmes dégradés ou la création d’écosystèmes.

 

Quelles expériences dans les territoires ?

 

De nombreux projets sont déjà réalisés dans les territoires, en métropole et en outre-mer, pour mettre en place des solutions fondées sur la nature : protection de forêts en libre évolution dans la région Rhône-Alpes, création de grandes aires marines protégées en Polynésie française, restauration de milieux humides urbains en Seine-Saint-Denis pour gérer les inondations, préservation des dunes sur le littoral aquitain, gestion intégrée de la zone côtière en Nouvelle-Calédonie et sur le littoral métropolitain, création d’îlots de fraicheur à Orléans, développement mosaïques paysagères gérées par le pâturage dans le Parc naturel régional des Alpilles. Toutes ces expériences sont présentées dans la brochure publiée aujourd’hui par l’UICN France à l’occasion de la COP 21 : www.uicn.fr/solutions-fondees-sur-la-nature.html

                                                                                         

Des écosystèmes préservés et restaurés : des solutions efficaces dans la lutte contre les changements climatiques

 

Les solutions fondées sur la nature représentent des opportunités importantes pour répondre aux enjeux des changements climatiques, tout en apportant des bénéfices pour la biodiversité et le bien-être humain. Elles représentent aussi une alternative économiquement viable et durable, souvent moins coûteuse à long terme que des investissements technologiques ou la construction et l’entretien d’infrastructures. Les solutions fondées sur la nature doivent être ainsi pleinement intégrées dans les stratégies de lutte contre les changements climatiques.

 

Il est crucial d’investir aujourd’hui de façon spécifique et ambitieuse dans les solutions fondées sur la nature. Elles doivent être un élément clef de l’accord de 2015 et de « l’agenda des solutions » à mettre en œuvre dès la COP21 par l’ensemble des acteurs.

 

 

SFN2

 

 

 

 

Contacts :

 

Sébastien Moncorps, Directeur de l’UICN France, sebastien.moncorps@uicn.fr

 

Pauline Teillac-Deschamps, Chargée de programme « écosystèmes » de l’UICN France, pauline.teillac-deschamps@uicn.fr

 

Tél : 01 47 07 78 58

 

 

 

 

Qui est vraiment Monsanto

A regarder sans modération.


Rassemblement pour le climat


RASSEMBLEMENT (AUTORISE) A 14 HEURES PLACE DE JAUDE 
COTE STATUE VERCINGETORIX
 
16 HEURES 30 CHAÎNE HUMAINE POUR LE CLIMAT ET LA PAIX (elle sera silencieuse)
  
PREPAREZ VOS PANCARTES

Tunnel de Parensol - voie verte de Ydes

Dommage pour l'hibernation des chauves-souris ces tunnels "voies vertes" qui s'éclairent à chaque visite. Dans celui-ci il ne reste qu'une seule bête ... Y'a encore du boulot dans le développement durable !

mardi 24 novembre 2015

Le Brésil confronté à la pire crise écologique de son histoire...



Il y a deux semaines, la rupture de deux barrages miniers a libéré des dizaines de milliers de mètres cubes de boue polluée dans le Minas Gerais. 


Une petite pensée pour les populations humaines, animales et végétales qui subissent cette catastrophe. Une petite pensée aussi pour nos barrages hydroélectriques qui espérons le, sont suffisamment entretenus...

lundi 23 novembre 2015

Une photo du moyen âge ????

Et non ! On blague. Cette photo a été prise en 2015. Non vous ne rêvez pas. On peut encore trouver ce genre de témoignage de la barbarie humaine envers les animaux de nos jours. C'est à Houades, commune de Lascelle.

jeudi 19 novembre 2015

Yves Paccalet : la symphonie du monde !

Non Monsieur Hollande, les chasseurs ne défendent pas la nature.

Ils l'aiment ensanglantée !

Si Yves Paccalet a apprécié des passages du chef de l'Etat dans le magazine "Le Chasseur français", il a beaucoup moins aimé sa défense des chasseurs ou ses propos sur les loups. "Monsieur le Président, pourquoi ne raisonner qu’avec l’esprit du bourreau ?", se demande-t-il. Voici le texte du message de M. Paccalet issu de son blog http://www.yves-paccalet.fr


"Monsieur le Président !

Je lis l’entretien que vous accordez au magazine Le Chasseur français du 21 octobre 2015. Vous voulez protéger l’appellation « Laguiole » (le couteau et le fromage) que de gros malins ont accaparée : d’accord ! Vous refusez de créer une nouvelle niche fiscale qui ferait aux chasseurs le cadeau de leur permis de tuer : encore heureux…

D’autres de vos propos me plaisent moins. Je ne pense pas, comme vous, que les chasseurs entrent dans la catégorie de ceux qui « défendent la nature ». Ils l’exploitent et la massacrent plus qu’ils ne la gèrent. Ils ne l’aiment qu’ensanglantée. Je comprends que, pour des raisons électorales, vous manifestiez « beaucoup de considération » à leur égard : mais vous oubliez que d’autres, parmi vos électeurs potentiels, et bien plus nombreux selon les sondages, désirent protéger et contempler ces espèces que les chasseurs n’apprécient qu’au bout de leur fusil.

En France, le nombre des chasseurs a chuté au-dessous du million, probablement même à moins de 900 000 (les chiffres de l’Office national de la Chasse posent problème). Or, ces moins de 1,5 % de la population nationale privent les parents et les enfants de toute promenade en forêt le mercredi et le dimanche (voire d’autres jours lorsqu’une « battue » est ouverte). Au vu des accidents que provoquent ces Nemrods (une quarantaine de morts et plusieurs dizaines de blessés par an, rien que dans notre pays), ils devraient, bien davantage que les requins (lesquels causent moins de dix morts chaque année, et dans le monde entier), être classés parmi les espèces les plus dangereuses de la Terre. Parmi les « nuisibles », pour utiliser un adjectif de leur vocabulaire que je récuse…

Monsieur le Président, dans votre entretien au Chasseur français, votre sortie sur les loups me semble particulièrement inadmissible : « Chaque année, dites-vous, il sera décidé du nombre de loups à abattre en fonction de l’évaluation des risques et de la croissance de la population de loups. » Je vous rappelle que Canis lupus est une espèce protégée par la Convention européenne de Berne, que la France a ratifiée, et qui ne saurait être modifiée que par une décision des deux tiers des signataires. Je m’étonne de la contradiction qui surgit, ici, entre votre fonction régalienne de gardien de la Constitution et des institutions du pays, et l’autorisation littéralement hors la loi que vous accordez à des tueurs d’animaux protégés.

Sur le fond, je vous rappelle que les loups sont revenus par eux-mêmes sur notre territoire, depuis l’Italie voisine (certains, désormais, y rentrent depuis l’Allemagne et la Suisse ; en attendant leurs congénères espagnols). Au rebours de ce que vous suggérez, leur population n’est nullement en accroissement. En France, ils étaient un peu plus de 300 en 2014. Cette année, on en dénombre moins. Or, les « autorisations » de « prélèvement » (la litote utilisée pour dire qu’on leur loge une balle dans le ventre) ont été augmentées de moitié : elles passent de 24 à 36. Une absurdité, fût-ce aux yeux du plus ignorant des naturalistes…

Monsieur le Président, depuis le mois de juillet 2015, comme le relève l’association de protection de la nature FERUS, 13 loups ont déjà été fusillés de façon « officielle » (et d’autres braconnés). Les éleveurs de brebis réclament qu’on en exécute toujours davantage. Certains bergers (et les politiciens qui les caressent dans le sens de la laine) vont jusqu’à exiger l’« éradication » du prédateur. Allez-vous leur donner raison ? Je vous rappelle que, s’il existe 300 loups en France, on en recense 1 500 en Italie et 2 000 en Espagne, où les problèmes que pose le carnivore sont infiniment moins aigus que chez nous. Si nous désirons réellement aider les bergers (ce qui est notre volonté à tous deux), nous devons améliorer le gardiennage des troupeaux dans la montagne (en embauchant par exemple des chômeurs), plutôt que d’envoyer ad patres les rares « fauves » qui nous restent. Car l’ennemi numéro un de l’éleveur n’est pas le loup, mais le prix de la viande de mouton sur un marché mondial dominé par l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine. Je regrette que, tels les pires politiciens de la droite de la droite (mettons Christian Estrosi ou Laurent Wauquiez), vous vous entêtiez à faire de Canis lupus le trop facile bouc émissaire de notre incapacité à réguler ce secteur de l’économie.

Monsieur le Président, durant votre quinquennat, j’ai la tristesse de constater que la nature sauvage endure le martyre. Vous êtes en train, en ce moment même, de transformer nos forêts, nos montagnes et nos mers en parages où le sang ruisselle. Les abattages succèdent aux carnages, et cela ne semble guère vous toucher.

Vous avez entamé, et vous vous préparez à conclure, une extermination du troupeau de bouquetins du massif du Bargy, en Haute-Savoie. La justice a rejeté le recours des associations naturalistes : plusieurs centaines de ces ruminants vont donc mourir dans les alpages, tirés à l’arme lourde par une légion de nervis aidés d’hélicoptères. Pourquoi cette folie ? Parce que certains ongulés seraient vecteurs de la brucellose. Mais le massacre a été ordonné avant même qu’on ait confirmé la contamination, et au mépris de la seule solution scientifique et efficace au problème : la vaccination !

Les loups, les bouquetins : du sang, toujours du sang ! Monsieur le Président, pourquoi ne raisonner qu’avec l’esprit du bourreau ? À l’île de la Réunion, je constate la même indignité : dans le cadre du plan gouvernemental intitulé « Cap Requins », plusieurs requins bouledogues, des requins tigres et même un grand requin blanc ont été récemment « prélevés ». Ces poissons superbes n’avaient mordu personne. On les harponne et on les achève à titre « préventif », alors qu’ils figurent (au moins pour le tigre et le grand blanc) sur la liste des espèces en voie d’extinction dressée par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature.

Partout en France, les chasseurs réclament (et obtiennent !) qu’on les autorise à organiser des battues au renard ou des déterrages de blaireaux. Au nom de la tradition et de la « ruralité », ils veulent continuer à piéger à la trappe ou à la glu les ortolans, les pinsons ou les bouvreuils. Ils exigent qu’on leur permette de « résoudre » le « problème » des vautours, qu’ils accusent ridiculement d’attaquer les vaches vivantes. Ils se font forts de régler le sort des corbeaux, des cormorans, des phoques, des dauphins, que sais-je ? Je l’ai entendu hier et j’en suis resté sur le derrière : des grues cendrées en migration par milliers au lac du Der ! Les chasseurs, ces prétendus « amis de la nature », désirent en vérité éliminer manu militari tout ce qui les « gêne » dans leur utilisation simpliste et univoque (tuer ! tuer !) des composants sublimes et nécessaires de nos écosystèmes. Je n’aime pas, monsieur le Président, que vous vous placiez unilatéralement dans leur camp.

Monsieur le Président, nous sommes nombreux, dans ce pays, à ne plus supporter l’holocauste. Je désirerais que, pour vous et votre gouvernement, l’écologie ne se résume pas aux questions d’énergie, de pollution ou de transport, bref à des combats que je mène également, depuis quarante ans, mais qui ne sont pas suffisants. J’aimerais qu’en prononçant le mot « biodiversité », vous preniez enfin conscience que la nature subit davantage de blessures et de désastres qu’elle n’en a jamais enduré depuis que l’Homo est sapiens. Je voudrais que vous formiez, dans votre imagination, l’image de vraies plantes, de vrais animaux, de vrais prédateurs. Je serais ravi que vous n’adoptiez pas pour ligne politique l’idée de confier la gestion de la « ruralité » aux chasseurs plutôt qu’aux écologistes ; aux mitrailleurs plutôt qu’aux amoureux de la beauté vive ; aux massacreurs en tenue léopard plutôt qu’aux amis de la subtilité et des équilibres ; aux assassins des beautés palpitantes plutôt qu’aux naturalistes, aux promeneurs, aux écrivains, aux cinéastes, aux peintres, aux poètes et aux rêveurs.

Je revendique de votre compréhension et de votre amour de l’humanité même que vous laissiez à l’usage de nos enfants et des enfants de nos enfants les trésors vivants que nourrit encore la Terre. Que vous preniez la défense du requin, du loup, du lynx et de l’ours brun, plutôt que de les laisser agonir d’injures et anéantir à la balle ou au couteau par des êtres basiques, obsédés par la mort du « nuisible » ou du « gibier », et fiers de revêtir l’uniforme martial pour aller répandre la terreur à travers champs et bois.

Je vous en supplie, monsieur le Président : faites taire les fusils et écoutez la symphonie du monde !
"

vendredi 13 novembre 2015

La COP21 vue par le Professeur Feuillage. A voir absolument !

Tout y est . Rien à rajouter.

COP21 urgence


L'urgence climatique est là !

Pouvons nous faire confiance à nos élus qui nous gouvernent ? Sauront-ils prendre la mesure de l'urgence de la situation de la crise climatique actuelle ?

La réponse est évidente. C'est NON !

D'abord parce qu'ils ne sont ni philanthropes ni humanistes. Ils ne sont là que pour le pouvoir qu'ils incarnent et leur seul est unique but est d'être élus ou réélus.

A moins d'avoir été enfermé pendant 20 ans dans une grotte, ou de s'appeler Claude Allègre ou faire partie de l'UFIP (Union Française des Industries Pétrolières, autres climatosceptiques), plus personne ne peut nier la responsabilité des humains dans les changements climatiques actuels et plus personnes ne peut croire que l'on peut continuer à cramer du pétrole, du gaz ou de l'atome pour le bien de la planète (si si ! il y en a qui y croient encore. Le pétrole est présenté comme énergie d'avenir sur le site www.ufip.fr A hurler de rire !!).

Sauf que pour réduire, limiter, (sans parler de stopper ou d'inverser), il va falloir bien plus que fermer le robinet d'eau quand on se lave les dents ou manger bio et local. Des solutions existent ! elles n'attendent que la décision des gouvernements pour être mise en œuvre (la transition vers 100% d'énergies renouvelables est une des solutions pour le climat).

Il va falloir que les hommes et femmes politiques du monde oublient définitivement leur projet personnel pour s'associer et prendre des mesures contraignantes pour changer de modèle économique.

Ce modèle est la cause du saccage des ressources naturelles et des émissions de gaz à effet de serre.

L'avenir de notre paradis terrestre se joue en ce moment.

Beaucoup d'entre nous sommes désabusés, voire paralysés. On a du mal à croire que cette COP21 produira un accord concret et efficace. Les COP précédentes ont toutes été des échecs. Pour celle-ci, il faudrait un miracle ou alors que les pays riches ne le soient plus ou que les citoyens se réveillent et se bougent pour faire entendre leur voix.

Cette dernière proposition est la seule solution. Nous ne pouvons plus nous contenter d'attendre que les décideurs officiels daignent considérer le problème entre eux pendant que le dérèglement climatique s'accélère et que les disparitions d'espèces se multiplient nous enfonçant tous les jours un peu plus dans la 6ième extinctions de masse de l'histoire de la Terre.


Rappelons aux femmes et aux hommes qui nous gouvernent leur responsabilité.

Pour cela c'est simple. Signer une des pétitions (cf. celle de Nicolas Hulot) ou participer à l'une des manifestations pour faire entendre votre voix.

130 associations ou organisations se sont regroupées pour former la Coalition 21, afin de porter un message unifié et de soutenir les mobilisations qui feront la différence :

Le 28 novembre (et 29 novembre) 2015 : des marches décentralisées dans toute la France et sur toute la planète sont organisées. Vous pouvez rejoindre la marche la plus proche de chez vous.

Le 29 novembre 2015 : la plus grande marche pour le climat jamais organisée se tiendra à Paris. Rendez-vous à midi place de la République pour marcher vers Nation.

Le 12 décembre 2015 : les négociations politiques se termineront, mais le mouvement pour le climat et la transition énergétique ne fera, lui, que commencer. Rendez-vous Place de la République à 12h, à Paris, pour lui donner la force et la direction dont il aura besoin dans les mois qui suivront.

Nous ne devons compter que sur nous-même ! alors AGISSONS !

En 30 ans, l'Europe a perdu 420 millions d'oiseaux !

Un article du Monde  5 novembre 2014

L'impact sur l'environnement et les écosystèmes est considérable et met en cause les grands équilibres

Les ornithologues ne s'attendaient pas à découvrir un tableau réjouissant. Mais une telle hécatombe les a " stupéfiés ". En trente ans, plus de 420  millions d'oiseaux ont disparu du continent européen, sur une population totale estimée à un peu plus de 2 milliards en  1980. Au total, plus d'un cinquième des oiseaux européens ont donc disparu. Les scientifiques livrent leur résultat au terme d'une étude conduite dans vingt-cinq pays et publiée lundi 3  novembre dans Ecology Letters. " Jamais nous n'avions mené d'enquête à cette échelle, souligne Richard Gregory, chercheur à la Société royale britannique de protection des oiseaux, coauteur de l'étude. Parce que rassembler autant de données, venues d'autant de sources, est toujours complexe. Mais ce que l'on a découvert méritait ces efforts. "

Le résultat tient en une phrase : si les espèces rares et menacées se portent mieux en Europe, les plus communes subissent des pertes massives. Alouette, gentille alouette ? En trente ans, elle a subi un déclin de 46  %. Pour l'étourneau, c'est pire : 58  % ; le moineau domestique : 61  %, soit près de 147  millions d'individus. Quant à la douce tourterelle, elle subit un effondrement de 77  %.

L'équipe a rassemblé des données recueillies de 1980 à 2009 sur 144 espèces. Celles-ci ont été séparées, des plus rares aux plus communes, en quatre groupes. Dans le premier, les ornithologues ont constaté une augmentation de 21 000 individus, un chiffre attribué aux succès des politiques européennes de conservation. Ainsi, le nombre de busards des roseaux a augmenté de 256  %, celui des grues de 400  %.

" Les programmes spécifiques ont obtenu des succès spectaculaires, insiste Richard Gregory. Mais il est plus facile d'agir sur un territoire réduit que dans plusieurs pays. " Plus gratifiant, aussi, de prendre soin de rapaces ou de grands migrateurs que de modestes passereaux.

Car près de 80  % des pertes figurent dans le quatrième groupe, largement composé de petits oiseaux. " Parce que c'est la population la plus importante en valeur absolue, mais aussi parce que ce sont des espèces que l'on croit à l'abri, poursuit Richard Gregory. Or une espèce commune peut parfaitement disparaître. Au début du XXe  siècle, le ciel américain était noir de pigeons voyageurs. Il n'y en a plus un seul. "
" Elargir le regard "C'est pourtant au-delà de la diversité que les chercheurs nous invitent à regarder. " Le concept même de diversité a permis de lutter contre les dangers que couraient, que courent toujours, certaines espèces. Mais il traduit mal l'état global de l'écosystème et la façon dont on prend soin de notre environnement. Par définition, ce sont les espèces les plus répandues qui ont le plus d'impact sur l'environnement ; elles qui rendent les plus grands services écosytémiques et qui maintiennent les grands équilibres. " Et Richard Gregory de lister : pollinisation, dispersion des graines, lutte contre la prolifération des insectes, nettoyage des charognes…

Les causes de la raréfaction de ces oiseaux des champs ? Pour Frédéric Jiguet, professeur au Muséum national d'histoire naturelle et coordinateur à l'échelle de la France du recueil des données utilisées, " la mécanisation de l'agriculture a conduit à l'augmentation des parcelles, donc à l'arrachage des haies et à la réduction des surfaces non labourées et, ainsi, à une perte d'habitat pour de nombreuses espèces ". Le système des subventions européennes, ajoute le biologiste, " conditionnées par la quantité produite plutôt que par des critères de qualité et de respect de l'environnement ", est en partie responsable de la situation.

La nature des traitements agricoles est aussi suspectée. Au cours de l'été 2014, une cinquantaine de chercheurs internationaux a publié un état des lieux de la littérature scientifique dans la revue Environmental Science and Pollution Research, mettant en cause les nouvelles générations de pesticides dits " systémiques " (utilisés préventivement en enrobage des semences ou en traitement des sols) dans la réduction massive des populations d'insectes. Or ceux-ci forment l'ordinaire de bon nombre des oiseaux en déclin. " Nombre de naturalistes mettent l'accent sur la perte d'habitat pour expliquer une grande part de cet effondrement, sans voir que les nouvelles générations d'insecticides systémiques ont un effet effroyable sur toutes les populations d'invertébrés, rappelle l'ornithologue Christian Pacteau, de la Ligue de protection des oiseaux. Or ceux-ci forment l'ordinaire de bon nombre des oiseaux en déclin. " Ce qui se produit depuis quelques années, c'est que les oiseaux sont victimes d'une interminable famine. "

Mais l'agriculture intensive n'est peut-être pas seule en cause. L'étude invite à " élargir le regard ". Frédéric Jiguet donne, par exemple, des éléments de comparaison avec la chasse : " Les données sont rares, mais une enquête conduite en  1998 auprès d'un échantillon de chasseurs suggérait que la chasse à la bécasse, à la grive, au merle et au canard était à elle seule responsable, chaque hiver en France, de la mort d'environ 7  millions d'oiseaux ! " Une étude publiée fin 2013 dans Nature Communications estimait par ailleurs que le nombre d'oiseaux tués chaque année aux Etats-Unis par les chats domestiques oscille entre 1,3  milliard et 4  milliards d'individus !

Stéphane Foucart, et Nathaniel 
Herzberg
© Le Monde

lundi 20 avril 2015

Le berger qu'a changé le loup !

Le loup a changé beaucoup de chose, pour les éleveurs c'est une contrainte forte, il faut embaucher des berger pour garder et conduire les troupeaux. 

Mais la présence continue de l'homme n'est pas totalement négative, les herbages sont mieux gérés, c'est aussi l'occasion de renouer avec les traditions et de faire renaitre le métier de berger. 

La présence du loup a donc redonné du sens au métier de berger. 

Cette vidéo en est pleine... de sens.

https://vimeo.com/53453159


vendredi 17 avril 2015

Le Dimanche sans chasse, oui merci !

Nous avons tous lu dans la rubrique nécrologique de la presse locale au moins une fois ces 6 derniers mois un récit d'accident de chasse. Ces accidents surviennent le plus souvent le dimanche. Nous soutenons ainsi la démarche du Collectif pour le Dimanche sans chasse. Il rassemble plus de 300 associations de sports et loisirs de plein air autour d'un Appel pour le dimanche sans chasse, afin de permettre à tous de pouvoir profiter sereinement de la nature en toute tranquillité et sécurité.
-L'Appel pour le dimanche sans chasse : http://www.dimanche-sans-chasse.fr/appel_dimanche_sans_chasse.pdf
-Vidéo de présentation (2 minutes)
Le film ci dessous

mercredi 11 mars 2015

Quelle bonne idée !



Nous ne pouvions pas passer à coté de cette information cruciale sans vous la transmettre tant elle nous parait parfaitement appropriée dans la recherche du lien entre agriculture et environnement.

Nous informons donc que pour les étudiants en seconde Générale et Technologie, BAC STAV, en plus d'être formés en "sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (agronomie - alimentation - environnement - territoires)" par l'acquisition d'une culture humaniste, scientifique et technologique (d'après www.chlorofil.fr), un module moto, 4x4 et quad leur est proposé au Lycée Agro-Environnemental de Saint-Joseph à Breuil-sur-Couze dans le Puy-de-Dôme.

Joindre l'utile à l'agréable avec un casque et une visière pour ne pas dire des œillères sur la tête, tout en cramant du pétrole et en assourdissant les voisins ! Quelle bonne idée !

Qu'on ne vienne pas nous dire qu'en France et en Auvergne, on ne fait rien pour attirer nos chères têtes blondes à la protection de l'environnement et à l'acquisition d'une culture humaniste !

mercredi 18 février 2015

Des brebis attaquées par un chien errant...

Dans La Montagne du mardi 17 février 2015, en page 6 : un article très court (rien à voir avec la double pages de la semaine dernière à charge contre le Loup dans le Cantal) sur la commune de Reilhac dans le Cantal relatant un cas probable de prédation de 5 brebis tuées par ... un chien errant. Combien de loups en France ? 310 fin 2014. Combien de chiens errants en France? Personne ne veut savoir ou plutôt personne ne veut rendre publique cette info.

Merci aux sentinelles qui ont rendu publique cette information.

vendredi 6 février 2015

Un berger pêcheur

Le loup: bouc émissaire !

Pendant des années, des disparitions de brebis dans les Alpes-de-Haute-Provence ont été mises sur le dos du loup. Un berger a avoué être le voleur. Est-ce un cas isolé? Combien de vols ont été mis sur le dos du loup. 

mardi 27 janvier 2015

Normandie. La guerre des haies est déclarée













































Une atteinte au paysage

Pour empêcher un arrachage, la haie doit avoir été classée dans un plan local d'urbanisme communal ou
intercommunal. « Peu de communes y ont recours », reconnaît Jean-Pierre Gérondeau, président du parc
naturel régional du Perche.

Mais, le 1er octobre, la Cour de cassation a frappé fort en reconnaissant à Philippe Neveu un préjudice
environnemental. Les juges ont évalué l'atteinte au paysage à 125 000 €. Ils ont repris l'évaluation d'un expert
de l'Office national des forêts.


Bail résilié

Avec les coûts de remplacement, les frais et dépens du procès, le fermier a été condamné à un total de
170 000 €. Un record. Son bail a aussi été résilié. « C'est une mesure de sauvegarde, car les autres 
prés de la ferme sont aussi bordés de 120 trognes centenaires... », rappelle Philippe Neveu.

Mais la guerre n'est pas éteinte. Le profil de Philippe Neveu agace : un néorural qui exploite, certes, les terres
de ses aïeux, mais un diplômé en gestion à Dauphine et agriculteur bio de surcroît... Du coup, la commune
entend refaire le bornage du chemin, pour revendiquer la propriété des haies litigieuses.


Un appel aux dons, relayé sur les réseaux sociaux, a déjà permis de récolter 80 000 € au profit de l'éleveur
condamné.


Guillaume LE DU.

mardi 20 janvier 2015

Le Cantal radioactif

Après 10 ans de procédures les associations de Saint Pierre du Cantal n'ont pas réussi à faire inculper AREVA malgré toutes les preuves de pollutions apportées.

Après deux jours intenses au tribunal à Aurillac en décembre 2013, cette fois c'est au tribunal d'appel de Riom (63) que se passera l'ultime étape.

Merci de venir soutenir les amis du Cantal dans leur lutte. 
C'est vraiment ici le symbole de la lutte du pot de terre contre le pot de fer voire du pot de vin.

RENDEZ VOUS à Riom à 14 h à la Cour d'Appel le mercredi 28 janvier.

De Arlette Maussand 
(membre du bureau de la CRIIRAD)