mardi 8 octobre 2013

La justice casse une autorisation permettant des tirs de loups lors de chasses

Voici quelques communiqués AFP que nous vous relayons.

NICE, 04 oct 2013 (AFP) - Des chasseurs des Alpes-Maritimes venaient d'être autorisés à tuer des loups à l'occasion de battues aux gibiers: cette liberté inédite a été suspendue net vendredi par un juge des référés de Nice, à la grande satisfaction des associations de défense des animaux sauvages.


"Victoire pour le loup!," a immédiatement réagi un collectif des principales associations écologistes (ASPAS, FERUS, FNE), qui dénonçait des pratiques d'un autre temps.

"L'autorisation de battues pour une espèce protégée au niveau européen constitue un recul inacceptable en matière de protection de la nature", ont-ils souligné, en déplorant que l'Etat ait pu donner "carte blanche à des chasseurs" sans aucun encadrement officiel.

  Photo @ Anthony Kohler


Et dans la même veine article lu dans le dernier Espaces naturels (n°44) p6 : "Après une nouvelle attaque de loup dans le département, le préfet du Var a annoncé qu'il recherchait des chasseurs spécialisés en Amérique du Nord ou en Europe de l'Est. Le représentant de l'Etat a promis de faire de la régulation du loup une priorité.[]"En France, personne ne sait chasser le loup", a-t-elle indiqué samedi. Après la faillite d'une battue "à Canjuers, en février dernier", où avaient été engagés "150 chasseurs", elle veut donc se doter de chasseurs de loup "spécialisés", "pourquoi pas en Amérique du Nord ou en Europe de l'Est", indique lundi Var Matin.

Car dans le département, précise le quotidien régional, le bilan s'élève à cinq chèvres égorgées par loup et par an.

Si vous voulez en savoir plus lien de l'article http://mic.fr:cgy7 Après une nouvelle attaque samedi, les propriétaires de la dernière victime en  date ont donc déposé son cadavre devant la mairie d'Aups, où le préfet était de passage.

Face à la difficulté de réduire la population de loups dans le département de France le plus touché par des attaques de troupeaux, la préfecture des Alpes-Maritimes avait autorisé pour la première fois à la mi-septembre les chasseurs à tirer sur des loups lors de battues aux grands gibiers, dans sept zones de chasse précises.

Dans ce cadre, des chasseurs ont tué un loup et une louve, au grand dam de trois associations écologistes qui ont immédiatement saisi le tribunal administratif de Nice.

Un jugé des référés leur a donné raison vendredi, en estimant qu'il y avait effectivement "urgence" à "suspendre" des arrêtés préfectoraux présentant "un doute sérieux" de légalité.

Il s'est appuyé sur un arrêté gouvernemental stipulant que les opérations de "tirs de prélèvements" de loups se faisaient sous la supervision de fonctionnaires de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), éventuellement avec l'aide de chasseurs bénévoles formés par cette organisation.

Le juge avait écouté mercredi pendant deux heures les avocats des trois associations et de la préfecture.

Le conseil de la préfecture, David Barjon, avait argué que l'ONCFS exerçait un contrôle avant et après ces battues de chasseurs.

"La totalité du quota français peut-il être tué dans les Alpes-Maritimes?", a interrogé le juge.

Dans ce département, les chasseurs étaient autorisés à tuer un nombre illimité de loups lors d'une partie de chasse.

Le gouvernement a plafonné "les prélèvements" de loups à 24 cette année, représentant environ 10% de leur population estimée dans les massifs français.

"Seuls quatorze loups ont été tués dans le département en neuf ans, dont quatre durant l'été", avait précisé Louis Bernard, responsable de l'ONCFS pour les Alpes-Maritimes.

'No man's land' 

"Une battue peut être organisées à partir de deux chasseurs. On est dans un no man's land ! Tous les chasseurs de France voudraient tuer un loup", avait rétorqué M Benoît Candon, représentant l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) à l'origine de la requête, ainsi que Ferus (association de protection du loup, du lynx et de l'ours).

L'avocat s'était dit "excédé que l'Etat considère que les montagnes sont l'attribut des éleveurs", alors que "les randonneurs aimeraient rencontrer des loups".

Son confrère Mathieu Victoria, qui défendait l'association France Nature Environnement, s'est montré satisfait vendredi d'une décision allant dans le sens "d'une présence pérenne du loup dans nos territoires".

Fort de cette victoire, M Candon vient de déposer des requêtes contre d'autres arrêtés permettant aux chasseurs d'abattre des loups dans les Alpes-de-Haute-Provence et la Drôme.

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