mardi 27 janvier 2015

Normandie. La guerre des haies est déclarée













































Une atteinte au paysage

Pour empêcher un arrachage, la haie doit avoir été classée dans un plan local d'urbanisme communal ou
intercommunal. « Peu de communes y ont recours », reconnaît Jean-Pierre Gérondeau, président du parc
naturel régional du Perche.

Mais, le 1er octobre, la Cour de cassation a frappé fort en reconnaissant à Philippe Neveu un préjudice
environnemental. Les juges ont évalué l'atteinte au paysage à 125 000 €. Ils ont repris l'évaluation d'un expert
de l'Office national des forêts.


Bail résilié

Avec les coûts de remplacement, les frais et dépens du procès, le fermier a été condamné à un total de
170 000 €. Un record. Son bail a aussi été résilié. « C'est une mesure de sauvegarde, car les autres 
prés de la ferme sont aussi bordés de 120 trognes centenaires... », rappelle Philippe Neveu.

Mais la guerre n'est pas éteinte. Le profil de Philippe Neveu agace : un néorural qui exploite, certes, les terres
de ses aïeux, mais un diplômé en gestion à Dauphine et agriculteur bio de surcroît... Du coup, la commune
entend refaire le bornage du chemin, pour revendiquer la propriété des haies litigieuses.


Un appel aux dons, relayé sur les réseaux sociaux, a déjà permis de récolter 80 000 € au profit de l'éleveur
condamné.


Guillaume LE DU.

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