mardi 13 mars 2012

Dans les cartons de la CABA : des remontées mécaniques dans le cirque de Mandailles


Dans un article récent de La Montagne, nous avons appris que la CABA a décidé d'étudier la réalisation d'une zone d’accueil touristique sur la zone de Mandailles. 

Les cols de Cabre, de Rombières et le buron du même nom sont en effet des merveilles du volcan cantalien.

Sous couvert de tourisme de pleine nature, le cirque de Mandailles risque d'être complètement massacré par la présence de ces remontées mécaniques. La part des aménagements ayant pour but de canaliser les randonnées sur des itinéraires équestres nous semble raisonnable. En revanche les remontées mécaniques sont parfaitement inutiles et très impactantes pour l'environnement et le paysage.

Nous n'avons pas le droit de laisser défigurer irréversiblement ce site aujourd'hui grandiose par des aménagements mécaniques qui lui enlèveraient tout son attrait. Les Monts du Cantal ont déjà payé un lourd tribu aux erreurs d'un développement économique mal pensé : la station verrue du Lioran en est malheureusement le vivant exemple.

Par ailleurs, ne nous cachons pas de l'incapacité récurrente de faire fonctionner la zone nordique du grand tournant faute de neige. Miser sur l'or blanc dans notre département est un leurre climatique et dans ces conditions, la soi disant création d'emplois débouche tôt ou tard sur le chômage. Les touristes déçus ne reviennent plus.  Ces remontées se révèlent donc inadaptées à nos stations de moyenne montagne.

Il est urgent de dire non à ce projet qui sacrifie l'intérêt général et durable aux intérêts particuliers et momentanés de ceux qui ne se préoccupent que du court terme, leurs propres postes étant assujettis aux fonds Leaders. Les impacts négatifs seront sans commune mesure avec les bénéfices attendus.

Une lettre a été envoyée pour demander aux élus d'avoir le courage (en ces temps troublés d'élection) de s'opposer à ces projets à courte vue aussi inutiles que néfastes.

Il est en effet possible de repenser le développement économique de nos régions en tenant compte de ses particularités plutôt qu'en s'alignant sur ce qui se fait ailleurs.

La véritable ambition est celle de garder son authenticité au cirque, ce que rechercheront plus que jamais nos concitoyens des prochaines années dans un monde où tout devient mécanique et artificiel.

6 commentaires:

  1. C'est un sujet qui ne peut que m'inspirer...

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  2. Ouf le mois de mars s'achève, on peut dire que les écolos n'ont pas été à la fête: la diatribe virulente du président de certains agriculteurs altiligériens, les projets mégalo qui ressortent pour exploiter la montagne en hiver (après 2 hivers sans neige faut douter de rien !) l'accord du commissaire enquêteur à la rocade de St-Flour (alors que le sans plomb frôle les 1,8€/l !) on commençait à trouver le temps du carême un peu raide !
    Enfin, les fleurs sortent, les oiseaux chantent à tue tête, les reptiles se la dorent au cagnard...on pourrait peut être passer quelques jours sans penser à tout bout de champ qu'on vit dans un monde qui a décidé d'aller encore plus vite dans le mur...

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  3. Pourtant amateur de snowboard et de descentes, je n'en vois pas l'intérêt et rejoins votre combat.
    Christophe

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  4. Salut!
    Tout ça c'est très bien mais!
    Avez vous eu vent de ce qui se mijote dans la tête de nos élus locaux?
    Un projet éolien qui va bien plus endommager les bases du puy Mary que ces remontées.
    Un projet éolien (tourisme industriel) qui va couvrir le plateau du Coyan d'une dizaine d'éoliennes et la routes des crêtes entre marmanhac et Reilhac
    Au total une vingtaine de moulins à fric.
    mais ça bien sûr vous allez me dire que c'est bien!!!

    je parle de tout ça dans un de mes blogs

    -http://cantal-le-volcan-vendu.blogspot.fr/
    cordialement.

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  5. J'oubliais!!!
    Dans mon commentaire précédent sur les éoliennes sur la route des crètes, j'ajoute que si ce projet se réalise une grande hécatombe d'oiseaux aura lieu.
    Le secteur de la route des crêtes recèle quelques couples de Busard Saint Martin relativement rares.
    Le plateau de vermenouze puisqu'il s'appelle ainsi a vu s'établir au haut moyen âge des sites mérovingiens (croix de Broize et Saint Jean-de-Dône) quelques objets de cette période trouvés à Auriacombe (commune de marmanhac) sont au musée d'Aurillac.
    Ne laissons pas les portes du PNRVA se couvrir d'éoliennes.

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